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L'histoire de Koert, technicien électromécanicien chez Infrabel

Comment un homme doublement diplômé en droit, qui a travaillé pour des multinationales, a relevé des défis personnels et, la crise du Corona aidant, s’est finalement retrouvé aux chemins de fer !

Les gens aiment les histoires et les histoires, comme les gens, on les trouve partout. Voici l'histoire de Koert Smisdom (54 ans). En 1991, l'année du début de la guerre du Golfe, du succès de Bryan Adams avec « Everything I do » et de l’ouverture officielle du tunnel du Liefkenshoek à Anvers, Koert, lui, décrochait un Master en droit à l'université d'Anvers. Cinq ans plus tard, en 1996, il y ajoutait encore un Master en immobilier.

Pendant des années, Koert a travaillé dans le secteur privé pour diverses entreprises. Entre autres pour un fonds d'investissement immobilier, dans le secteur des télécommunications et de la distribution, et également pour une grande multinationale américaine. Tous des postes qui impliquaient beaucoup de responsabilités. Son travail l'a mené en Belgique et à l'étranger. Et pourtant ... pendant tout ce temps, quelque chose le rongeait. « Alors, c'est ça maintenant ? » La routine et le pilotage automatique le guettaient.

D'aussi loin qu’il se souvienne, Koert a toujours eu une passion et un intérêt pour la technique, un domaine qui implique de se retrousser les manches. La construction, par exemple, ou encore la plomberie, le travail du bois et l'électricité. Cet homme doublement licencié en droit et en immobilier voulait se prouver qu’en s’y mettant, il pourrait très bien y arriver lui aussi. Un défi personnel, en quelque sorte. Un nouveau défi qu’on se lance personnellement pour repousser ses limites et sortir de sa zone de confort.

Vers l'âge de 50 ans, Koert a commencé à envisager un changement de carrière. Mais juste à ce moment-là, la pandémie de corona a éclaté. La COVID 19 a chamboulé toute notre société et Koert, qui travaillait alors pour un promoteur immobilier, a été licencié par son employeur, avec quelques autres collègues. La crise du coronavirus a obligé l'entreprise à faire des économies. « Oui, ça m’a fait quelque chose », dit Koert. « J’étais en fin de carrière et soudain, je me retrouvais à la rue ». Mais l'Anversois ne s’est pas découragé pour autant, car dans toute crise, il y a aussi des opportunités.  

Par l'intermédiaire du service de l'emploi VDAB, Koert a suivi une formation de base en électricité de plus de quatre mois. Par la suite, il a pu effectuer un stage de quelques semaines chez Infrabel. Ce stage a finalement débouché sur un contrat fixe avec le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire. « Je travaille maintenant pour une entreprise publique, ce qui me donne une grande stabilité et la sécurité de l'emploi. Ce sont des éléments que je trouve très importants depuis mon licenciement dans le privé. Avant, j’étais souvent à l'étranger et, au bout d'un moment, cela a commencé à peser sur ma vie de famille. Maintenant, je travaille près de chez moi et c'est une bénédiction pour mon équilibre vie professionnelle - vie privée ».

Après une carrière de 30 ans, Koert a trouvé un second souffle chez Infrabel où il travaille en tant que technicien électromécanicien à la maintenance et au renouvellement de la signalisation. La signalisation est le terme générique pour tous les composants ferroviaires qui contribuent à la gestion du trafic ferroviaire. Par exemple, les signaux qui passent au rouge ou au vert pour que les trains s'arrêtent ou puissent passer. Des capteurs dans la voie qui détectent la présence d'un train et permettent la fermeture en temps voulu des passages à niveau. Le personnel qui travaille à la signalisation est un maillon essentiel permettant de faire le lien entre la voie et la gestion du trafic.

Koert est très heureux de son nouveau travail. « Je cherchais un nouveau défi et c’est ici que je l’ai trouvé. Il faut vous imaginer qu’en tant que juriste, j'étais dans un tout autre monde. Tout ce que je fais aujourd’hui sur les voies, j'ai dû l’apprendre à partir de zéro et le niveau de la matière est vraiment élevé. Mais cela me permet de rester alerte et heureusement, j'ai beaucoup de soutien de la part de mes collègues. Je continue également à suivre des formations chez Infrabel Academy à Bruxelles. C’est la seule école ferroviaire de Belgique. Je suis très bien accompagné et encadré. Je ne regrette pas une seule seconde mon changement d’orientation.

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