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Les comportements aux abords des voies : un problème sociétal

Railspect, un plan d’action national visant à lutter contre les comportements dangereux sur le domaine ferroviaire belge, lancé aujourd’hui en présence du Ministre François Bellot. Nous avons mené une étude qui a prouvé que ces comportements dangereux sont un véritable problème sociétal.

Des résultats inquiétants

Une étude approfondie du comportement des gens sur le domaine ferroviaire a été menée auprès de 1.000 Belges vivant à proximité d’un passage à niveau et/ou voyageant occasionnellement en train. Celle-ci révèle des résultats étonnants - voire inquiétants.

46% des répondants ont ignoré les règles de circulation aux passages à niveau au cours des six derniers mois et 14% des participants ont circulé illégalement sur des voies ferrées au cours de la même période. Pire encore, il ressort de l'analyse que si l'occasion se présentait, 77% de ces personnes enfreindraient les règles de circulation aux passages à niveau et 55% circuleraient de manière illégale sur les voies. Ils appartiennent aux « groupes à risque » de l’enquête. Ce sont des résultats incompréhensibles, surtout en ayant en tête les chiffres annuels de 2018. L’année dernière, on a dénombré pas moins de 13 personnes tuées et 9 personnes grièvement blessées alors qu'elles circulaient sur les voies, et lors d’accidents aux passages à niveau. De plus, cela a engendré 8 heures de retard par jour pour le trafic ferroviaire.

Rail + Respect = Railspect

Avec le soutien du gouvernement, du Ministre François Bellot, de la police des chemins de fer et de Securail, nous lançons « Railspect ». Un plan d'action national visant à lutter contre les comportements dangereux sur le domaine ferroviaire belge. Moins d’intrus sur les voies et moins d’accidents aux passages à niveau. Le plan comporte trois volets : la prévention, la répression et la sensibilisation.

C’est dans ce contexte que nous lançons, dans un premier temps, notre nouvelle campagne de sensibilisation relative aux passages à niveau. Dans ce cadre, nous nous glissons dans la peau d’une...barrière. Découvrez bientôt l’histoire de Jean-Pierre Barrière !

Il est encore possible de sensibiliser de nombreuses personnes, 23% des participants ayant déjà traversé les voies illégalement, pourraient être sensibilisées. En ce qui concerne les passages à niveau, 42% des personnes interrogées se disent même ouvertes à la sensibilisation.

La répression une autre alternative

Lorsque la sensibilisation n’est d’aucune aide, la répression reste la seule option. L’objectif est d’augmenter le nombre de contrôles (police des chemins de fer et Securail) et de multiplier ainsi les chances de surprendre les contrevenants. Les contrevenants recevront encore un dernier avertissement. Il va sans dire que les infractions graves ne sont pas tolérées. Dans un deuxième temps, la police vérifiera ces mêmes points sensibles, mais en civil. Quiconque commettra une infraction recevra une amende pouvant aller jusqu’à des milliers d’euros.