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Train anti-givre.

Bientôt l'hiver Nous testons le gel "anti-givre" sur notre réseau !

L'hivers approche, et avec lui son lot de perturbations sur le réseau ferroviaire.

Que l'on parle de problèmes d'adhérence du train dus à l'humidité ou que l'on ait un dépôt de givre sur la caténaire (qui perturbe le contact avec le pantographe), l'hiver est toujours synonyme de nombreuses minutes de retard. 80 heures l'années dernière rien qu'à cause de ce dernier problème.

Cette année, nous testons une méthode préventive contre ce phénomène : le train anti-givre.

Un mélange d'huiles minérale et végétale

Dès la nuit du 12 au 13 décembre, nous mettons un convoi d’un nouveau genre dans le sud du pays. Son principe ? 

  • Un dispositif installé sur un wagon plat 
  • guidé par une caméra-laser
  • tracté à 30km/h
  • qui pulvérise sur la caténaire un gel issu d’un mélange d’huiles (minérale et végétale) en partie biodégradable.

Ce gel, pulvérisé à raison de 1 litre au kilomètre, limite la formation de givre. 

Pour cette phase de test « grandeur-nature » sur le réseau belge, nous ciblons les portions du réseau les plus critiques en hiver : entre Jemelle et les frontières luxembourgeoise via Arlon (ligne 162), et française via Athus (ligne 167) et l’axe Bertrix-Libramont (ligne 165). 

De bons élèves

Est-ce que ça marche ? Les résultats obtenus sur des réseaux étrangers, en Italie notamment, sont en tous cas positifs !

Nous continuons aussi à utiliser d'autres méthodes contre les problèmes dus au mauvais temps, comme le train Sandite. Celui-ci dépose une pâte composée de fécule de pomme de terre, de grains de sable et de particules métalliques sur les rails pour les rendre moins glissants. 

Ou encore les trains équipés d’un pantographe renforcé, constitué d'un frotteur en acier. Ceci permet de racler le dépôt givré et de faciliter le passage des trains suivants. Le hic ? Cette technique entraîne une usure accélérée du cuivre de la caténaire. De plus, elle est « curative », et pas préventive. 

Nous sommes en tous cas de bons élèves en la matière! Nous avons échangé nos bonnes pratiques avec des gestionnaires de réseaux étrangers (polonais et italien notamment) et il en ressort ceci: nous utilisons déjà la plupart des mesures prises ailleurs pour limiter l’impact des mauvaises conditions climatiques. Il nous en manquait une. Le test d’épandage du gel anti givre sur la caténaire ! C'est aujourd'hui chose faite !