En 2020 aussi, nous visons résolument une sécurité encore accrue aux passages à niveau, grâce à un ensemble de mesures infrastructurelles, de campagnes de sensibilisation et d’actions de contrôle.
Que disent les chiffres ?
La hausse du nombre d'accidents s’explique par une augmentation du nombre d'accidents dans les ports : 17 en 2019 contre 10 en 2018. Statistiquement, il y a plus d’accidents pendant les heures de pointe (7h-8h et 16h-19h).
Dans plus de la moitié des accidents qui se sont produits hors des zones portuaires, il s’agit de riverains qui habitent à proximité du passage à niveau. Cela signifie que les riverains considèrent qu’ils connaissent « leur passage à niveau » et qu’il ne peut donc rien leur arriver, mais ce n’est pas le cas. La proximité d’un passage à niveau suscite donc un faux sentiment de sécurité. Les usagers faibles, piétons et cyclistes, courent le plus de risques.
En 2019, il y a eu 7 accidents mortels, dont 2 en Flandre et 5 en Wallonie. Ces accidents sont de véritables drames humains avec de lourdes conséquences pour la famille et les amis.
Outre les drames humains, ces incidents ont également provoqué des perturbations et des retards pour le trafic ferroviaire. En 2019, il y a eu 348 incidents sur des passages à niveau, qui ont occasionné 39.082 minutes de retard, soit une moyenne de 1h47 par jour. C’est une diminution de ces retards par rapport à 2018.
Patience, vous n'en mourrez sûrement pas
Le non-respect du code de la route aux passages à niveau reste, dans plus de la moitié des cas, la cause des accidents . La deuxième cause, ce sont les comportements imprudents. Et en dernier, on retrouve l’impact des conditions météorologiques (pluie, brouillard ou soleil – environ 10%) qui empêchent une bonne perception de la situation.
C’est pourquoi nous continuons à rappeler aux usagers de la route de toujours s'arrêter devant un passage à niveau lorsque les feux rouges clignotent, que la sonnerie retentit et que les barrières sont abaissées ou en mouvement.
Avec Jean-Pierre Barrière pour plus de sécurité
Nos efforts pour plus de sécurité aux passages à niveau se poursuivent avec des campagnes de sensibilisation et des actions de sécurité ciblées. À cet égard, nous optons pour la prévention, la répression et la sensibilisation. Voici quelques exemples :
- Prévention
Partout où c'est possible, nous souhaitons remplacer les passages à niveau par un pont, un tunnel, une voirie parallèle ou une piste cyclable. La recherche de ces solutions de mobilité alternatives s’effectue toujours en étroite concertation avec les autorités locales et les riverains. En 2019, nous avons supprimé 23 passages à niveau.
Là où il n'est pas possible de supprimer un passage à niveau, nous investissons dans le renouvellement, l'adaptation et l'entretien de celui-ci. Nous améliorons la signalisation (installation de feux supplémentaires, de barrières en plus pour piétons et cyclistes...) et nous nous concertons avec le gestionnaire de la voirie afin d'exécuter les travaux nécessaires pour accroître la visibilité des passages à niveau.
Fin 2019, nous avons ainsi équipé 20 passages à niveau de panneaux d’avertissement (= « Blocking Back ») pour rappeler aux automobilistes qu’ils ne peuvent pas s’engager sur un passage à niveau s’ils ne peuvent pas le franchir en une seule fois, afin d’éviter la formation de files et l’arrêt du trafic à cet endroit dangereux.
- Sensibilisation
Vu que le nombre d’accidents dans les zones portuaires est remonté à 17 l’année dernière, contre 10 en 2018, Infrabel mènera cette année une nouvelle action de sensibilisation à l’attention des conducteurs de camions et automobilistes.
Pour ce faire, nous pourrons, cette année encore, compter sur notre sympathique « Jean-Pierre Barrière ». Via Jean-Pierre, nous racontons une histoire du point de vue de « la barrière » qui est si souvent ignorée.
- Répression
Là où la sensibilisation ne fonctionne pas, la répression reste la seule option. L’objectif est d’augmenter le nombre de contrôles (par la police des chemins de fer et Securail) et d’ainsi prendre davantage d’imprudents sur le fait.
À l’automne 2019, Infrabel, la police fédérale des chemins de fer, les polices locales et Securail (SNCB) ont organisé pendant un mois plus de 90 actions de contrôle aux passages à niveau et dans les gares, lors desquelles 151 PV ont été dressés. Les contrevenants qui ne respectent pas la signalisation aux passages à niveau risquent des amendes allant jusqu’à 4.000 euros et un retrait du permis de conduire.
