Un nombre record de faits depuis 5 ans
Après une accalmie de 5 années, le nombre de vols de câbles est reparti à la hausse en 2018. Au total, 361 vols ont été commis, soit environ un vol par jour. Parmi ceux-ci, 315 ont eu un impact sur le trafic. C’est 3 fois plus qu’en 2017 (104 faits). Cette hausse est vraisemblablement le fait d’une ou plusieurs bandes organisées, et s’est avérée très pénalisante tant pour nos équipes techniques que pour les usagers du réseau.
L’arrestation d’une vingtaine de personnes, et le placement sous mandat d’arrêt de 8 auteurs présumés le 17 octobre, a permis de donner un coup de frein à cette vague de vols d’une ampleur inédite depuis l’année record en la matière qu’avait été 2012 avec 1.362 faits.
Conséquences sur la circulation des trains
Pas moins de 75 % du nombre de vols de cuivre sur le domaine ferroviaire ont eu lieu en Wallonie, principalement dans les arrondissements judiciaires de Liège et du Hainaut. Cela s’explique en partie par la proximité de la frontière avec l’Allemagne et la France, ainsi que par la situation socio-économique locale. Bruxelles suit avec 17 % et la Flandre avec 8% du total.
L'impact sur la ponctualité
Vu l’ampleur et la fréquence des vols commis, notamment sur l’axe « Bruxelles-Louvain-Liège », les conséquences ont aussi été lourdes sur la ponctualité globale. Nous avons comptabilisé au total, en 2018, 51.675 minutes de retards cumulés (soit 2h20 par jour) liés à ces vols. C’est 10 fois plus que l’année précédente (5.191 minutes).
Le préjudice total de ces vols est en cours d’évaluation mais se chiffrera à plusieurs millions d’euros.
Poursuivre les efforts et espérer compter sur les drones !
Suite à notre « Plan d’action national contre les vols de câbles », initié en 2013 en partenariat avec la Justice et les Services de Police, des mesures telles que le remplacement du cuivre par l’aluminium, l’enfouissement et l’ancrage dans le sol des câbles afin de compliquer la tâche des voleurs, ont été généralisées et continuent à être mises en œuvre.
Des actions de police ciblées et des condamnations plus lourdes en raison de poursuites pour «entrave méchante à la circulation » ont également permis de lutter contre un sentiment d’impunité. Suite au fructueux test réalisé en novembre dernier, nous aimerions pouvoir recourir, dans un futur proche, à des drones de surveillance. Cette technologie pourrait être utilisée principalement (mais pas exclusivement) dans la lutte contre les vols de câbles, à la condition de faire évoluer la législation.
A la lumière de la recrudescence de ces derniers mois, nous remercions tous les partenaires concernés pour la poursuite des efforts !