Aller au contenu principal

Le trafic a repris sur les lignes 75A (Tournai-Mouscron) et 94 (Tournai-Lille)

Ce 6 décembre, nous clôturons l’un des plus grands chantiers de l’année en Wallonie picarde. Nos collègues d’I-AM ont travaillé pendant plus de trois mois pour rénover la ligne 75A et un tronçon de la ligne 94.

C’est un chantier d’une ampleur inégalée dans l’histoire récente du rail belge : le renouvellement complet de deux portions du réseau ferroviaire en une durée de 96 jours ! Les travaux ont débuté le 30 août dernier. Des équipes techniques de 7 disciplines différentes ont été activées, le plus souvent 7j./7 et 24h./24.

Une remise à neuf pour 30 à 40 ans

Quelques chiffres pour bien comprendre l’ampleur de ce chantier : 76 km de rail, plus de 30.000 traverses (en bois remplacées par du béton), 9 aiguillages et 5 ponts ont notamment été remis à neuf. La signalisation ferroviaire a aussi été modernisée, passant à un dispositif totalement informatisé nécessaire au déploiement, fin 2024, du système européen de contrôle permanent de la vitesse des trains « ETCS ». Jusqu’à 150 personnes se sont attelées à moderniser les principaux composants de l’Infrastructure ferroviaire avec pour objectif de remettre à neuf, en un temps record, une infrastructure vieillissante et sujette à un nombre croissant d’incidents pesant sur la régularité du trafic. Sans cela, une limitation de la vitesse (100km/h au lieu de 140km/h actuellement) aurait dû être appliquée pour soulager les installations et continuer à garantir la sécurité. On a également profité de ce chantier pour augmenter la sécurité à différents endroits du réseau, comme à Herseaux ou à Froyennes, en installant des clôtures entre-voie ou des tapis-obstacles à plusieurs passages à niveau.

96 jours d’interruption plutôt que 3 ans de perturbations

Un renouvellement « voie par voie » (une voie en chantier, l’autre en service avec un passage en alternance des trains) avait préalablement été étudié. Tenant compte des normes de sécurité actuelles qui limitent très fortement l’utilisation d’engins/grues à proximité de trains en passage, mener à bien ces travaux en travaillant principalement le week-end et de nuit aurait demandé plus de 3 ans ! Pendant cette période, la limitation du trafic sur une seule voie aurait inévitablement amené son lot de perturbations.
En concertation avec la SNCB, Infrabel a donc fait le choix de renouveler totalement et simultanément l’ensemble des infrastructures plutôt que de travailler « voie par voie ». Bien que difficile au vu de l’impact important pour les clients du rail, cette option a permis de travailler avec un meilleur rendement et de limiter la période d’intervention à 96 jours. Ce délai paraissait important mais, en considérant l’ampleur des travaux et la complexité de leur synchronisation, il représentait un véritable challenge pour nos équipes. Ce défi a été relevé le 6 décembre grâce au concours de toutes les partie-prenantes.