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La parole à ceux qui restent

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« On ne peut pas imaginer ce que cela fait de voir son fils ou sa fille allongé.e là. » , « À partir du moment où vous êtes touché.e.s par un train, ce n’est pas un jeu vidéo, il n’y a pas une seconde vie. », « Les cris de douleur d’une maman qui perd son enfant, c’est quelque chose qu’on ne pourra jamais effacer. » Voici quelques mots tirés des témoignages poignants de ceux et celles qui restent après un accident tragique. Les histoires de Carla, Joël, Steven, Tony et Valérie sont au cœur de notre campagne de sensibilisation, et rappellent à chacun.e combien il est dangereux de prendre des risques sur et aux abords des voies.  

Des accidents sur et aux abords  des voies se produisent encore bien trop souvent. Chaque victime est une victime de trop. Cinq témoins se sont livré.e.s sur le traumatisme qu’ils.elles ont vécu, ou pire encore, la perte d'un être cher.   

Les témoignages de Tony, Joël et Valérie sont disponibles en bas de cette page.

Encore trop d'accidents aux abords des voies 

Qu'il s'agisse d'accidents aux passages à niveau ou d’intrusions sur les voies, ils sont encore bien trop nombreux. Le nombre d'accidents en 2023 est comparable aux chiffres de 2022 et s'inscrit dans la tendance à la baisse de ces dernières années. Pourtant, le bilan est et demeure très lourd, car chaque victime est une victime de trop. L’impact est non seulement énorme pour les victimes et les familles endeuillées, mais il y a aussi des conséquences au niveau de l’infrastructure, des voyageur.se.s et de la ponctualité.  

Le plus frappant, c'est que les accidents concernent le plus souvent des riverain.e.s qui habitent à proximité du passage à niveau et pensent à tort qu'ils.elles sont capables d’évaluer correctement la situation et qu'il ne peut rien leur arriver. Mais rien n'est moins vrai.  Les intrusions sur les voies se produisent souvent parce que les gens veulent prendre un raccourci, ou en raison de la pression sociale. Tout cela n'en vaut pas la peine, car on pourrait le payer de sa vie.  

Nous notons  également que 30 % des accidents en 2023 se sont produits pendant l’hiver, en novembre et en décembre. C’est pourquoi nous appelons une fois de plus à redoubler de vigilance en cas de conditions météo hivernales, et à toujours faire preuve d’une grande prudence à proximité des passages à niveau et du chemin de fer.  

Poursuivre la prévention et la sensibilisation 

Chez Infrabel, nous continuons à travailler sans relâche sur des mesures visant à réduire  les accidents aux passages à niveau et à arrêter les intrusions sur les voies. Nous collaborons notamment avec la police ferroviaire, la police locale et Securail sur des actions de contrôle axées sur le respect des règles aux passages à niveau et aux abords des voies. Nous sommes également engagés dans la sensibilisation et avons développé différents outils pour les jeunes de 6 à 18 ans. Les enseignant.e.s peuvent ainsi sensibiliser leurs élèves, en toute autonomie, aux règles de sécurité sur le domaine ferroviaire, grâce à des programmes et jeux éducatifs disponibles gratuitement. Nous avons aussi mis en place un programme éducatif pour les personnes sourdes ou malentendantes. Ce programme se compose d'un cours théorique, d'un jeu de cartes, d’une vidéo témoignage et de vidéos éducatives en langue des signes. Grâce à ces outils, les jeunes sourd.e.s ou malentendant.e.s peuvent se familiariser avec l'environnement ferroviaire et apprendre les règles de sécurité. 

Pour décourager les intrusions sur les voies, nous installons également des clôtures supplémentaires à certains « hotspots » du domaine ferroviaire belge. Il s’agit d’endroits où les intrusions sur les voies sont fréquentes. Nous mettons aussi en place des caméras intelligentes pour détecter les intrus dans les tunnels. Notre objectif ultime est d’éradiquer les intrusions sur les voies. Seul le respect des règles peut garantir à 100 % la sécurité de chacun.e.