L’histoire inachevée de Charlotte : le fil rouge de notre nouvelle campagne
Le jeudi 24 juillet 2014, Charlotte décide de se prendre en photo sur la ligne ferroviaire très fréquentée « Ottignies – Bruxelles ». Ce sont ses dernières photos : elle a été percutée par un train. Son histoire inachevée est au cœur de notre nouvelle campagne de sensibilisation et nous rappelle à tous combien il est dangereux de s’approcher des voies. En 2020, 14 personnes ont perdu la vie en Belgique dans un accident sur les voies ou à leurs abords.
La nouvelle campagne de sensibilisation d’Infrabel a été baptisée « Unfinished Stories », d’après la tragique histoire inachevée de Charlotte, une jeune fille qui aura toujours 12 ans... Le jeudi 24 juillet 2014, elle s’était aventurée sur les voies à Groenendael pour se prendre en photo. Un selfie qui lui a coûté la vie.
Aujourd’hui, Infrabel et la maman de Charlotte s’adressent à tous ceux qui, parfois intentionnellement mais parfois aussi sans le savoir, mettent leur vie en danger à proximité des voies ferrées. L’histoire de Charlotte, racontée par sa maman, fonctionne comme un enseignement pour toutes les personnes imprudentes... afin de les prévenir pour que leur nom ne vienne pas s’ajouter à la liste des histoires inachevées.
Cliquez ici pour découvrir l’histoire de Charlotte, racontée par sa maman et mise en lumière par l'artiste Seppe De Meyere. L'œuvre de l'artiste n'a délibérément pas été achevée ; comme l'histoire de la vie de Charlotte qui reste inachevée.
Moins d’accidents sur les voies certes mais toujours trop de vies inachevées
En 2020, il y a eu 23 accidents aux passages à niveau, contre 45 en 2019. Apriori c’est une bonne nouvelle car jamais auparavant le nombre d’accidents aux passages à niveau n’avait été aussi faible... Seulement, il faut reconnaitre que cette diminution est la conséquence positive de la crise du coronavirus. Le lockdown et le télétravail ont entraîné une réduction du nombre de véhicules sur les routes alors que l’offre de trafic ferroviaire a été réduite (Service de trains d’intérêt national). En 2020, 316 incidents à des passages à niveau (de simples heurts de barrières, par exemple), générant un retard moyen de 1h30, ont été recensés contre 348 incidents et 1h47 de retard en 2019).
De plus, l’année dernière, moins de cas d’intrusion sur les voies ont été constatés : 614 en 2020 contre 705 en 2019. L’intrusion sur les voies a également eu un impact important sur la ponctualité en 2020, causant 95.943 minutes de retard cumulées, soit une moyenne de 4h22 par jour, contre 5h52 en 2019). Lorsqu’un individu est signalé sur les voies, le trafic ferroviaire est directement mis à l’arrêt total par sécurité.
Malheureusement, le nombre de victimes ne reflète pas assez cette diminution. En 2020, 9 personnes ont encore perdu la vie et 4 ont été grièvement blessées à la suite d’accidents survenus à des passages à niveau (contre 7 décès et 6 blessés graves en 2019). Le non-respect du code de la route reste la principale cause de ces accidents. L’intrusion sur les voies a coûté la vie à trop de victimes. À cause de ce comportement dangereux, 5 personnes sont décédées l’année dernière. 7 personnes ont été grièvement blessées (contre 1 décès et 3 blessés graves en 2019).
Poursuivre la prévention et la sensibilisation
L’an dernier, Infrabel a poursuivi sans relâche ses mesures visant à décourager l’intrusion sur les voies. Ainsi, 5 km de clôtures supplémentaires ont été installées à des « hotspots » (endroits sensibles) du domaine ferroviaire belge. Ce sont les endroits où l’intrusion sur les voies est fréquent. Mais, même si nous le souhaitons ardemment, aucune mesure d’infrastructure ne suffira à éradiquer complètement les comportements dangereux. Seul le respect des règles peut garantir à 100 % la sécurité de chacun. Nous espérons que la « ligne de vie » de Charlotte, le souvenir de son histoire inachevée, évitera des drames à l’avenir.